Sous-marin classique marsouin ...

Sous-marin classique   marsouin ...

UN DRONE POUR SOUS-MARIN ce 23.11.2010 à 10h03 .

DCNS expérimente un drone pour sous-marin


Le drone sous-marin ASMX de DCNS
crédits : DCNS


23/11/2010

Le groupe français travaille actuellement sur un démonstrateur de drone pouvant être mis en oeuvre par un sous-marin en plongée. Cet Unmanned Underwater Vehicle (UUV), baptisé ASMX, est développé sur la base d'une torpille F-17 Mod2, afin d'être mis en oeuvre depuis les tubes lance-torpilles standards de 533mm dont sont dotés les sous-marins. Par rapport à la F-17, le véhicule, long de 6 mètres pour un poids d'environ une tonne, est modifié afin de répondre aux missions qui pourraient être confiées à un drone. Ainsi, l'engin offre une vitesse plus réduite (de moins de 3 nd à plus de 18 nd) mais une autonomie plus importante (supérieure à10 heures). Pour cela, il embarque une batterie rechargeable et un moteur spécifique. De plus, il dispose de gouvernes adaptées pour pouvoir naviguer en surface. L'ASMX peut embarquer diverses charges utiles selon les missions, et il dispose pour sa navigation d'un mât GPS rétractable équipé également d'une caméra déployés près de la surface. Ainsi, il peut être programmé pour suivre un circuit prédéterminé et réaliser, à tel ou tel moment, des prises d'informations. L'utilisation de l'architecture de la F-17 permet d'utiliser toutes les interfaces de la torpille avec un sous-marin, y compris le filo-guidage, par lequel le drone peut recevoir des ordres et transmettre des informations en temps réel si la mission le justifie.


L'ASMX (© : DCNS)

Déterminer ce qu'un UUV peut apporter

L'objectif de ce programme de démonstration est de déterminer ce qu'un UUV peut apporter à un sous-marin d'un point de vue opérationnel. Il s'agit, ainsi, de définir grâce au retour d'expérience acquis avec l'ASMX, quels types de missions cet engin peut être amené à effectuer. Comme dans le domaine des drones aériens (UAV), qui est aujourd'hui plus mature, les drones sous-marins devraient, dans un premier temps, servir aux missions de recueil d'informations, en agissant comme des capteurs déportés du bâtiment. Puis, à l'avenir, grâce aux développements technologiques, notamment l'intelligence des logiciels embarqués, effectuer des missions de plus en plus complexes.


L'ASMX (© : DCNS)

A ce stade des réflexions, deux théories s'affrontent : le drone « perdable » et le drone « récupérable ». Si la première présente l'avantage de simplifier les manoeuvres du sous-marin, elle pose toutefois le problème du coût de l'opération. La deuxième pose la question de la récupération. Même si il est facile à déployer depuis un tube lance-torpille, la récupération du drone reste une opération complexe. Aujourd'hui, le démonstrateur ASMX est mis en oeuvre depuis le catamaran d'essais Pégase, de DCNS. Ce bateau dispose d'une plateforme immergée à plusieurs mètres avec un faux tube de 533mm servant d'habitude aux lancements de torpilles. Après cette première campagne d'essais depuis Pégase, DCNS utilisera le démonstrateur ASMX pour tester les solutions de récupération du drone depuis un sous-marin en plongée, avant de passer à une expérimentation sur sous-marin réel.


23/11/2010
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