DCNS : Un contrat d'un milliard d'euros pour l'entretien des sous-marins français
Le groupe naval français s'est vu attribuer les deux contrats portant
sur l'entretien de l'ensemble des sous-marins de la Marine nationale. Il
y en a, en tout, pour 1 milliards d'euros. DCNS assurera le maintien en
condition opérationnelle (MCO), de 2010 à 2014, des six sous-marins
nucléaires d'attaque (SNA) français. En plus de l'entretien courant, le
marché comprend les grands carénages des SNA Casabianca, Rubis et
Emeraude. Chaque chantier, d'une période de 18 mois, permettra
d'effectuer la visite complète des bâtiments qui comprend, en
particulier, le débarquement et le remontage de l'ensemble de leurs
équipements. DCNS assurera, en outre, l'arrêt intermédiaire du
sous-marin Saphir. Cet arrêt, d'une durée de 9 mois, verra le
remplacement des éléments combustibles de la chaufferie nucléaire. Le
MCO de ces bâtiments concernera le site de Toulon, où sont basés les SNA
français. Dans le cadre du contrat, DCNS devra également réaliser le
maintien en condition opérationnelle et la modernisation de certaines
structures de la Marine nationale : installations nucléaires de base
secrète de la zone Missiessy, plateformes d'entraînement et simulateur
tactique de l'Ecole de navigation sous-marine (ENSM).
SNLE : Le MCO en attendant le chantier « IPER Adaptation »
Le site DCNS de Brest mènera, quant à lui, le MCO des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE). Il s'agit du Triomphant, du Téméraire, du Vigilant et du Terrible, ce dernier entrant en service en 2010. D'un montant de près de 500 millions d'euros sur 5 ans et demi (de novembre 2009 à décembre 2015), les prestations réalisées couvriront l'entretien courant des SNLE avec, comme pour les SNA, ainsi que les parties ingénierie et logistique. DCNS assurera aussi la maintenance des plateformes d'entraînement des équipages et d'outillages spécifiques de la Marine nationale. Le groupe naval aura également en charge la maintenance de services à terre, notamment les stations d'antennes relais de la Force océanique stratégique (FOST), qui permettent de communiquer avec les sous-marins en mission. Le contrat ne couvre en revanche pas de grands carénages de SNLE. Ces opérations sont en effet intégrées dans le programme de modernisation et d'adaptation au nouveau missile balistique M51 des trois premiers SNLE, en cours de négociation entre DCNS et le ministère de la Défense. L'« IPER Adaptation » du premier SNLE, Le Vigilant, doit débuter à la fin 2010.
« Compétences et savoir-faire uniques »
Pour ce contrat, DCNS n'était évidemment pas en situation de concurrence, tant les marchés d'entretien des sous-marins nucléaires sont sensibles. Néanmoins, « la signature de ces contrats de maintenance des sous-marins de la Marine nationale marque une nouvelle fois la confiance de notre client envers DCNS », estime Patrick Boissier. Selon le président de DCNS : « Le maintien en condition opérationnelle de ces sous-marins requiert des moyens industriels et des savoir-faire que seul DCNS peut offrir à la Marine nationale. Nous sommes fiers de pouvoir contribuer sans discontinuité à la permanence de la dissuasion ». Pour les contrats de MCO des bâtiments de la FOST, le groupe naval signe des engagements en termes de disponibilité. La France doit en effet disposer, en permanence, d'un au moins un SNLE à la mer, impératif qui réclame, de la part de l'industriel, des compétences et une organisation spécifiques. « Le rythme d'entretien est impulsé par la marine. Il ne dépend pas du calendrier industriel mais du calendrier opérationnel, ce qui nécessite d'avoir la capacité de mobiliser des équipes pour répondre aux besoins, y compris avec des horaires de travail atypiques. Pour l'entretien des SNLE, il faut des compétences et des savoir-faire uniques, y compris sur la capacité à gérer l'obsolescence de certains matériels », note-t-on à Brest. A la pointe du Finistère, si 500 salariés de DCNS sont concernés par le nouveau contrat de MCO des SNLE, ce sont en fait 1300 personnels qui travaillent sur les sous-marins. L'établissement doit, en effet, pouvoir disposer des effectifs et des compétences nécessaires à l'entretien, mais aussi à la refonte ou encore aux réparations non programmées. C'est ainsi que DCNS a pu réparer cette année Le Triomphant, endommagé en février dernier suite à une collision avec un SNLE britannique.
SNLE : Le MCO en attendant le chantier « IPER Adaptation »
Le site DCNS de Brest mènera, quant à lui, le MCO des quatre sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE). Il s'agit du Triomphant, du Téméraire, du Vigilant et du Terrible, ce dernier entrant en service en 2010. D'un montant de près de 500 millions d'euros sur 5 ans et demi (de novembre 2009 à décembre 2015), les prestations réalisées couvriront l'entretien courant des SNLE avec, comme pour les SNA, ainsi que les parties ingénierie et logistique. DCNS assurera aussi la maintenance des plateformes d'entraînement des équipages et d'outillages spécifiques de la Marine nationale. Le groupe naval aura également en charge la maintenance de services à terre, notamment les stations d'antennes relais de la Force océanique stratégique (FOST), qui permettent de communiquer avec les sous-marins en mission. Le contrat ne couvre en revanche pas de grands carénages de SNLE. Ces opérations sont en effet intégrées dans le programme de modernisation et d'adaptation au nouveau missile balistique M51 des trois premiers SNLE, en cours de négociation entre DCNS et le ministère de la Défense. L'« IPER Adaptation » du premier SNLE, Le Vigilant, doit débuter à la fin 2010.
« Compétences et savoir-faire uniques »
Pour ce contrat, DCNS n'était évidemment pas en situation de concurrence, tant les marchés d'entretien des sous-marins nucléaires sont sensibles. Néanmoins, « la signature de ces contrats de maintenance des sous-marins de la Marine nationale marque une nouvelle fois la confiance de notre client envers DCNS », estime Patrick Boissier. Selon le président de DCNS : « Le maintien en condition opérationnelle de ces sous-marins requiert des moyens industriels et des savoir-faire que seul DCNS peut offrir à la Marine nationale. Nous sommes fiers de pouvoir contribuer sans discontinuité à la permanence de la dissuasion ». Pour les contrats de MCO des bâtiments de la FOST, le groupe naval signe des engagements en termes de disponibilité. La France doit en effet disposer, en permanence, d'un au moins un SNLE à la mer, impératif qui réclame, de la part de l'industriel, des compétences et une organisation spécifiques. « Le rythme d'entretien est impulsé par la marine. Il ne dépend pas du calendrier industriel mais du calendrier opérationnel, ce qui nécessite d'avoir la capacité de mobiliser des équipes pour répondre aux besoins, y compris avec des horaires de travail atypiques. Pour l'entretien des SNLE, il faut des compétences et des savoir-faire uniques, y compris sur la capacité à gérer l'obsolescence de certains matériels », note-t-on à Brest. A la pointe du Finistère, si 500 salariés de DCNS sont concernés par le nouveau contrat de MCO des SNLE, ce sont en fait 1300 personnels qui travaillent sur les sous-marins. L'établissement doit, en effet, pouvoir disposer des effectifs et des compétences nécessaires à l'entretien, mais aussi à la refonte ou encore aux réparations non programmées. C'est ainsi que DCNS a pu réparer cette année Le Triomphant, endommagé en février dernier suite à une collision avec un SNLE britannique.
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