Sous-marin classique marsouin ...

Sous-marin classique   marsouin ...

L'APPRENTI ,LE TUTEUR ET LE SOUS-MARIN 21.02.2010 =18h00

Cherbourg

L'apprenti, le tuteur et le sous-marin

samedi 20 février 2010

Nous les avions rencontrés en septembre 2009 : Ronan, 21 ans apprentis à DCNS et Nicolas, 20 ans « de boîte », son tuteur. Nous revenons vers eux, six mois après la rentrée.

Le monde de l'entreprise, Ronan le connaissait déjà. Ses études, un bac scientifique puis un bac pro chaudronnerie soudure, lui avaient fait pousser les portes d'ateliers de tuyauterie en inox. Mais travailler pour DCNS change un peu la donne. « Les pièces de sous-marins subissent de très importantes pressions. Les exigences de qualités sont bien plus importantes que dans d'autres entreprises. Et les pièces en production sont beaucoup plus grosses. Avant, je travaillais sur des tôles de 2 ou 3 mm ; là c'est plutôt 20 ou 30. »

Ronan est apprentis depuis septembre dans le cadre des filières du talent DCNS. Une initiative de l'entreprise qui accueille un millier de jeunes lors de mini-stages. Suite à ça, 300 feront leur apprentissage ici, DCNS se fixant l'objectif de trouver du travail à la moitié d'entre eux, soit sur ses propres sites, soit chez ses partenaires.

Entre bureau et atelier

Pendant deux ans, Ronan alterne quinze jours dans l'entreprise, quinze jours sur les bancs du centre de formation des apprentis de Caen. Et le voilà de l'autre coté de l'atelier, dans le bureau des méthodes. « Je décris le processus de fabrication, c'est-à-dire le travail à faire sur chaque pièce : percer, former, souder... » En ce moment, le tandem travail sur une pièce du Vigilant, qu'il faudra bientôt changer.

Une différence avec certains de ses camarades du centre de formation des apprentis industriels de Caen. « Aux méthodes, j'ai acquis de l'assurance avec les logiciels de production, je connais mieux les matériaux et je suis plus souvent dans un bureau qu'à l'atelier, contrairement à beaucoup d'apprentis. »

« Ben justement, on va bientôt refaire une période d'atelier, le coupe son tuteur, Nicolas Veil. C'est nécessaire pour ta formation. » D'une certaine façon, Nicolas aussi vit cet apprentissage comme une première. « J'étais volontaire pour former un jeune car j'estime que la transmission des savoirs dans l'entreprise est indispensable dans une formation. »

Comprendre « pourquoi on fait comme ça »

Rentré en 1988 à DCNS, cette nouvelle facette du métier « prend du temps » pour Nicolas. « Je dois lui apprendre notre organisation, nos habitudes de travail. Il faut qu'il comprenne pourquoi on fait comme ça. Au fil des années, on acquiert une certaine expérience dans la méthode de travail. Et l'expliquer simplement n'est pas toujours évident. »

Sur les 2 360 employés de DCNS à Cherbourg, 115 sont aujourd'hui tuteur. Soit près de 5 % de la masse salariale. Et quand en pose la question à Ronan d'une future embauche : « Pourquoi pas, si DCNS est content de mon travail. Mais j'aurai peut-être aussi envie de passer une licence... »

Pierre SAULNIER.


21/02/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 351 autres membres