L'APPRENTI ,LE TUTEUR ET LE SOUS-MARIN 21.02.2010 =18h00
Cherbourg
L'apprenti, le tuteur et le sous-marin
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Ronan et Nicolas examinent une pièce sur laquelle ils sont en train de travailler.
Nous les avions rencontrés en septembre 2009 : Ronan, 21 ans apprentis à DCNS et Nicolas, 20 ans « de boîte », son tuteur. Nous revenons vers eux, six mois après la rentrée.
Ronan est apprentis depuis septembre dans le cadre des filières du talent DCNS. Une initiative de l'entreprise qui accueille un millier de jeunes lors de mini-stages. Suite à ça, 300 feront leur apprentissage ici, DCNS se fixant l'objectif de trouver du travail à la moitié d'entre eux, soit sur ses propres sites, soit chez ses partenaires.
Entre bureau et atelier
Pendant deux ans, Ronan alterne quinze jours dans l'entreprise, quinze jours sur les bancs du centre de formation des apprentis de Caen. Et le voilà de l'autre coté de l'atelier, dans le bureau des méthodes. « Je décris le processus de fabrication, c'est-à-dire le travail à faire sur chaque pièce : percer, former, souder... » En ce moment, le tandem travail sur une pièce du Vigilant, qu'il faudra bientôt changer.
Une différence avec certains de ses camarades du centre de formation des apprentis industriels de Caen. « Aux méthodes, j'ai acquis de l'assurance avec les logiciels de production, je connais mieux les matériaux et je suis plus souvent dans un bureau qu'à l'atelier, contrairement à beaucoup d'apprentis. »
« Ben justement, on va bientôt refaire une période d'atelier, le coupe son tuteur, Nicolas Veil. C'est nécessaire pour ta formation. » D'une certaine façon, Nicolas aussi vit cet apprentissage comme une première. « J'étais volontaire pour former un jeune car j'estime que la transmission des savoirs dans l'entreprise est indispensable dans une formation. »
Comprendre « pourquoi on fait comme ça »
Rentré en 1988 à DCNS, cette nouvelle facette du métier « prend du temps » pour Nicolas. « Je dois lui apprendre notre organisation, nos habitudes de travail. Il faut qu'il comprenne pourquoi on fait comme ça. Au fil des années, on acquiert une certaine expérience dans la méthode de travail. Et l'expliquer simplement n'est pas toujours évident. »
Sur les 2 360 employés de DCNS à Cherbourg, 115 sont aujourd'hui tuteur. Soit près de 5 % de la masse salariale. Et quand en pose la question à Ronan d'une future embauche : « Pourquoi pas, si DCNS est content de mon travail. Mais j'aurai peut-être aussi envie de passer une licence... »
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