Sous-marin classique marsouin ...

Sous-marin classique   marsouin ...

LA GENDARMERIE MARITIME ce 25.06.2010 à 16h22

Avec la Gendarmerie Maritime (1/3)


La vedette de Gendarmerie maritime Huveaune
crédits : MER ET MARINE - VINCENT GROIZELEAU


22/06/2010

Nous vous proposons cette semaine une série de trois reportages réalisés avec la Gendarmerie Maritime. Cette composante de la Gendarmerie nationale assure, principalement au profit des autorités maritimes locales, des commandants de bases ou des établissements de la marine des missions de sécurité, de surveillance et de police judiciaire. Au travers de trois reportages réalisés à bord des vedettes Héraukt et Huveaune, ainsi qu'au peloton de sûreté maritime et portuaire de Port-de-Bouc, François Didierjean, capitaine de frégate de réserve, nous fait découvrir le travail des Gendarmes maritimes.


La VCSM Hérault (© : FRANCOIS DIDIERJEAN)

A BORD DE LA VCSM HERAULT

C'est sur l'Hérault, neuvième des 24 Vedettes Côtières de Surveillance Maritime (VCSM) remises à la Gendarmerie Maritime entre 2003 et 2007 que j'embarque comme 6ème homme. Les caractéristiques de cette vedette basée à Sète : coque en matériaux composites, longueur de 20 mètres, largeur de 5.29 mètres, tirant d'eau de 1.50 mètres, tirant d'air de 2.30 mètres, autonomie de 500 nautiques, deux moteurs diesel d'une puissance unitaire de 1000 chevaux, vitesse supérieure à 25 noeuds.


(© : FRANCOIS DIDIERJEAN)

Une zone «maritimement» riche

Quatre vingts plages, plus de 20 ports de plaisance et de pêche, prés de cent clubs ou écoles de plongée et de voile caractérisent le département de l'Hérault. Le thème principal de notre sortie est le contrôle en mer des clubs de plongée. Après un long hivernage, les vacances scolaires leur offrent l'opportunité de relancer leur activité saisonnière. Les risques propres à ce sport (accidents de décompression, noyades, blessures...) sont détaillés à l'équipage par l'adjudant chef Wallerick, commandant la brigade de Sète et la VCSM.
Cette brigade a des plongeurs de bord qualifiés qui connaissent la quasi-totalité des clubs de plongée du littoral. Tous les spots de plongée étant recensés, le GPS nous guide directement à un premier «client» signalé par le traditionnel pavillon Alpha. A son bord, trois élèves, deux encadrants et un chien berger.


(© : FRANCOIS DIDIERJEAN)

Le contrôle en mer d'un établissement dit d'APS (Activité Physique ou Sportive)

La présence d'un gendarme à bord tout d'abord inquiète puis rassure grandement les stagiaires au fur et à mesure du contrôle. Le club est déclaré, il dispose d'un numéro d'agrément, les tables de plongée pour vérification des calculs sont présentes, les instruments nautiques fonctionnent. Le guide de palanquée qui est aussi directeur de plongée peut présenter ses diplômes et assurances. Du matériel de sécurité (dont l'appareil d'oxygénothérapie) aux tenues et blocs de plongée tout est irréprochable.
Parallèlement à l'étude de la fiche de réaction immédiate du bord (arborescence pour la conduite à tenir en cas d'accident), un rappel est fait sur les procédures d'appel par VHF et la transmission auprès des organismes de secours par le biais du CROSS.


Le chien est tatoué et vacciné (© : FRANCOIS DIDIERJEAN)


Vérification du matériel de secours (© : FRANCOIS DIDIERJEAN)

Jauge électronique et VFI (Vêtement à Flottabilité Intégrée)

Prochaine escale, Les Saintes Maries de la Mer, où une enquête est en cours suite à la disparition de plusieurs moteurs hors bord. Notre route croise celle d'un fileyeur. Le sourire affiché par le patron pêcheur confirme que notre présence sur zone était déjà connue. Le chalut étant remonté, un contrôle du maillage est réalisé avec la précieuse jauge électronique (2500 euros) et la pince pour mesurer l'épaisseur du fil. Rien à signaler. L'équipage est sensibilisé sur le port du VFI. Obligatoire pendant les manoeuvres depuis 2007, ces brassières de sauvetage permettent à un homme tombé à la mer de flotter et de garder la tête hors de l'eau. Le responsable du chalutier signe de bon coeur la fiche de compte-rendu vierge de toute infraction.


la jauge OMEGA tarée à 50 newtons (© : FRANCOIS DIDIERJEAN)

Rêve et réalité

La lecture de ces quelques lignes pourrait laisser croire qu'un Gendarme Maritime travaille au fil de l'eau, avec une vie de plaisancier à bord d'un bâtiment de l'Etat. Qu'il pleuve, qu'il vente, que la mer soit calme ou formée les contrôles sont menés à un rythme soutenu. Même si ces vedettes tiennent bien la mer, le millier de miles que j'ai pu faire à leur bord depuis plusieurs années ne m'ont pas permis tous les jours de déjeuner ou de dîner chaud et assis. Véritable polyglotte le gendarme doit savoir comprendre et se faire comprendre du plaisancier, du pêcheur, du plongeur, du mareyeur et du capitaine de port à terre, travailler aussi bien en étroite collaboration avec les Douanes, les Affaires Maritimes que la SNSM. Leur passion de la mer et la richesse des missions et moyens confiés compensent heureusement un quotidien exigeant.

François DIDIERJEAN



25/06/2010
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