Sous-marin classique marsouin ...

Les sous-marins remis en question

Dans quelques années, les sous-marins norvégiens actuels seront devenus obsolètes, et les politiciens devront décider si la Norvège doit en acheter de nouveaux, pour un budget de 3 à 4 milliards de couronnes, ou abandonner l'idée d'avoir une flotte sous-marine.

- "Les sous-marins constituent une arme stratégique importante pour la Norvège", soutient le contre-amiral Arne Røksund au Ministère de la Défense. "Une arme unique en ce qu'elle peut se tenir cachée, et possède une énorme puissance de feu, ce qui devrait tenir en respect tout ennemi tenté d'empiéter sur le domaine maritime norvégien."

Le contre-amiral Røksund dirige la réflexion qui doit conduire à déterminer ce que la Norvège devra faire quand ses 6 sous-marins actuels auront achevé leur durée de vie, en 2020.

L'année prochaine la question sera posée clairement avec trois alternatives : Acheter de nouveaux sous-marins, prolonger la vie de ceux qu'on a déjà, ou abandonner l'arme sous-marine, à l'exemple du Danemark.
- "La Norvège a une tout autre position stratégique et un tout autre domaine maritime que le Danemark", objecte l'officier.

A bord du sous-marin KNM Utvær (Tempête), la place est très limitée. L'équipement informatique et technologique en général a été développé dans les années 70-80 et prend donc beaucoup de place, ce qui n'arrange pas les choses.
L'électricien en chef Roger Hilleren travaille sur un panneau de commandes qui couvre toute la paroi, du plancher au plafond. "Avec la technologie d'aujourd'hui, explique-t-il, tout ça pourrait tenir dans un ordinateur portable. On pourrait alors utiliser la place ainsi gagnée pour autre chose."
Le KNM Utvær est en exercice à huit mille nautiques de Røst aux Lofoten, le but étant de n'être pas découvert par la nouvelle frégate Otto Sverdrup.
- "Chercher un sous-marin est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. La simple rumeur qu'un sous-marin se trouve dans une certaine zone maritime suffit à faire bien réfléchir les bateaux de surface ennemis avant de s'y engager" déclare le commandant de bord Kay Norheim.
L'armée a remarqué que les Russes sont beaucoup plus présents dans les parages norvégiens qu'ils ne l'ont été depuis longtemps.
- "Ils sont plus actifs dans la Mer de Barents et dans la Mer de Norvège, ils envoient des bombardiers au loin et sont aussi présents par leurs sous-marins tactiques" précise le commandant Lars Saunes, du quartier général opérationnel à Bodø. "En même temps, il est important de souligner que d'un point de vue militaire l'entente n'a jamais été aussi bonne avec les Russes que maintenant. Ils ont participé l'année dernière à un exercice commun avec les américains et nous, et les rapports personnels sont bons entre officiers de marine russes et norvégiens."