Sous-marin classique marsouin ...

Sous-marin classique   marsouin ...

NOUVELLES DU 22.10.2009 .

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Les essais du SNLE Le Terrible vont bientôt se conclure
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Le SNLE Le Terrible sera admis au service actif en 2010
> crédits : MARINE NATIONALE

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22/10/200

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Débutés en février dernier, les essais à la mer du nouveau sous-marin nucléaire lanceur d'engins de la Marine nationale entrent dans leur dernière ligne droite. La semaine dernière, Le Terrible a réalisé, apparemment avec succès, son dernier tir d'une maquette de M51, nouveau missile balistique français qui entrera en service dans quelques mois, en même temps que le bâtiment.
> Construit par DCNS, à Cherbourg, Le Terrible est le quatrième et dernier SNLE de la classe Le Triomphant. Par rapport à ses aînés, il peut mettre en oeuvre 16 missiles M51 (au lieu de 16 M45), d'une portée de 9000 kilomètres, et dispose d'un nouveau système de combat et de nouveaux sonars. Les trois premiers sous-marins de la série vont bénéficier des mêmes améliorations à l'occasion d'un important programme de refonte. Ce dernier devrait débuter fin 2010 avec Le Vigilant, mis en service en 2004.



Des sous-marins qui craignent d’aller en mer

> La Chine a récemment annoncé le désarmement du sous-marin 303. Il s’agit d’un sous-marin Type 33 (une copie de la classe russe Romeo). La classe Romeo était le successeur de la classe Whiskey, qui étaient eux-même basé sur les sous-marins allemands Type XXI.

> Les premiers sous-marins de ce type ont été construits par l’Allemagne Nazie en 1943, et il s’agissait du premier sous-marin moderne, puisqu’il était — pour la première fois — conçu pour passer la majeure partie de son temps en plongée (avec seulement le schnorchel et le périscope dépassant de la surface). Le Type XXI était un sous-marin de 1.600 tonnes, contre 1.500 t pour les Romeo. La Russie a construit plus de 500 Romeo, et la Chine plus de 80. Seuls 7 ou 8 sous-marins Type 33 sont encore en service, principalement utilisés pour la formation. Ils partent rarement en mer.

> Ce qui est le plus intéressante dans l’annonce de ce désarmement, c’est le commentaire officiel que le sous-marin avait parcouru 38.000 km au cours de ses 20 ans de service. Ce qui fait moins d’une semaine de mer par an. Ce n’est pas inhabituel. Les sous-marins chinois sont mal construits, et il y a beaucoup de pannes et d’accidents en mer. Les Chinois préfèrent donc garder leurs sous-marins amarrés à quai, et les équipages s’y entraînent. Ce n’est pas un très bon entraînement, mais cela réduit le risque de perdre le sous-marin en mer. Et c’est bon pour le moral de l’équipage.

> La Chine a essayé d’améliorer la qualité de ses sous-marins, et de sa flotte de guerre en général. Ils ont arrêté de construire des Type 33 dans les années 80, et ont commencé à construire 21 sous-marins d’un modèle amélioré : le Type 35, qu’ils ont construit jusqu’à la fin du siècle. Ce sont des sous-marins plus fiables, et qui passent plus de temps en mer que les Type 33. Au cours des 10 dernières années, les Chinois ont encore eu des problèmes pour construire des sous-marins classiques fiables, et encore plus de problèmes avec leurs sous-marins nucléaires.

Référence :

> Strategy Page (Etats-Unis)

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Opération de sauvetage à bord d’un sous-marin 

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> Le journal espagnol Tiempo a pu assister à un exercice de survie à bord du sous-marin espagnol Tramontana. Il y a presqu’un an, ce sous-marin subissait un accident qui aurait pu tourner à la tragédie.

> “Ici le Tramonnnntana... ici le Tramonnnntana... SOS Est-ce que quelqu’un m’entend ? A vous”. Il est 6 heures et demi du matin. Les 22 personnes enfermées dans la partie avant du sous-marin, sursautent en entendant la voix du lieutenant de vaisseau Samuel Guijarro, l’officier qui commande. Dans sa main, il a un téléphone spécial pour les sous-marins, avec lequel il allonge les mots pour que les ondes acoustiques arrivent en surface avec suffisamment de clarté. Personne ne sait où nous sommes et il s’est déjà écoulé 9 heures et demi depuis que le sous-marin s’est posé sur le fond. Pour être précis, à 40 m de profondeur et quelques 5 km des côtes d’Almería.

> Il s’agit d’un exercice de survie de 27 heures, au cours duquel on simule un accident qui est supposé avoir inondé le poste central et la partie arrière du sous-marin. Tous ceux qui sont ici, à l’avant, savent que, il y a 9 mois, ils ont été sur le point de vivre réellement une situation très semblable. C’était un jour de décembre 2008. Tout à coup, de l’eau a commencé à entrer avec force dans le poste central du Tramontana alors que le sous-marin se trouvait loin de la surface, à 300 m de profondeur. Le jet d’eau tombait sur les épaules d’un des 2 timoniers à la barre, avec un bruit assourdissant dû à la pression. au cours de ses presque 30 ans de service, le Tramontana n’avait pas connu de voie d’eau aussi grave, mais heureusement, tout l’équipage était au poste de combat — c’est à dire prêt à réagir à son poste — et ils ont pu effectuer les manœuvres de remontée en surface avec rapidité et précision.

Naufrage irrémédiable

> Après quelques minutes d’angoisse, ils ont constaté que la voie d’eau provenait de la partie supérieure du sous-marin, à travers d’un passage par lequel passait des câbles électrique, ce qui les a un peu soulagé. Si l’eau avait pénétré par tube d’air, le sous-marin aurait coulé irrémédiablement sous le poids de ses 17,4 tonnes. Mais actuellement, le sous-marin est simulé. La température fraiche de l’eau a bien refroidi la température de l’intérieur de la coque au cours de la nuit. Il n’y a pas d’électricité, seulement des tubes de lumière artificielle qui durent 5 heures. Et la ventilation ne fait plus circuler l’air. Il n’y a pour manger que des barres énergétiques riches en glucose, mais insipide et difficile à digérer.

> Pour se désaltérer, il n’y a que de l’eau en petits sachets répartis dans des caisses, à l’arrière comme à l’avant. Pour économiser l’oxygène, le mieux est de rester allongés sur les couchettes situées au-dessus des 5 torpilles qu’emporte le Tramontana, nous conseille le lieutenant de vaisseau Guijarro. L’espace pour se déplacer est réduit. Et j’ai dormi juste à côté d’une cage métallique contenant une partie des installations pour les lancer.

Une voie d’eau très grave

> “La réaction de l’équipage a été sereine, efficace. Le sous-marin a très bien réagi”. Alexandre Durand, un officier de la marine française qui effectue un échange de 2 ans sur le Tramontana, a été le témoin d’exception de l’accident qui s’est produit il y a presque un an. C’était son premier jour à bord et il ne l’oubliera pas. Pas plus que le reste de l’équipage. Un des marins qui se trouvait dans le poste central n’a pas pu monter à nouveau à bord d’un sous-marin à cause du traumatisme. De plus, la moitié de l’équipage a demandé un changement d’affectation.

> La remonté en surface a été très dangereuse. Le Tramontana a largué les 2 blocs de plomb qui se trouvent dans les fonds, de 7 tonnes chacun, pour remonter plus rapidement. Il a réussi à atteindre un angle de 30° dans sa remontée précipitée. Si l’angle avait atteint les 45°, le sous-marin aurait coulé par physique pure.

> Une fois au port, on a pompé 7.000 litres d’eau du sous-marin. Dans les cales, l’eau arrivait presque au niveau du genou. La marine espagnole a rejeté la faute sur Navantia (le constructeur du sous-marin) pour un défaut qui n’ait pas été détecté lors de la précédente révision. Elle a décoré 2 des marins, les véritables héros d’une tragédie évitée de justesse.



23/10/2009
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